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La maladie mentale

Démystifions un peu les choses

 La santé et  la maladie mentale

Qu’est-ce que la santé mentale ?

La santé mentale est la capacité qu’a chacun d’entre nous de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Il s’agit d’un sentiment positif de bien-être émotionnel et spirituel qui respecte l’importance de la culture, de l’équité, de la justice sociale, des interactions et de la dignité personnelle.

Qu’est-ce que la maladie mentale ?

Les maladies mentales sont caractérisées par des altérations de la pensée, de l’humeur ou du comportement (ou une combinaison des trois) associées à un état de détresse et à un dysfonctionnement marqués. Les symptômes de la maladie mentale varient de légers à graves, selon le type de maladie mentale, la personne, la famille et le contexte socioéconomique.

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À la base, l’anxiété est un mécanisme biologique protégeant l’individu des situations dangereuses. Elle devient un trouble mental lorsqu’elle est excessive, persistante et qu’elle perturbe sérieusement le fonctionnement de la personne. Ainsi, les troubles anxieux se caractérisent par la présence d’une anxiété importante, d’inquiétudes ou de peurs excessives qui affectent considérablement la vie quotidienne.

Le trouble de personnalité limite est une maladie mentale qui génère un mode général d’instabilité de l’image de soi, des relations interpersonnelles et de l’humeur. Il apparaît généralement au début de l’âge adulte et toucherait davantage les femmes que les hommes. Selon les statistiques, ce trouble affecterait 2 % de la population.

En fonction de l’impulsivité et de l’instabilité affective qui affectent votre proche, il est probable que ses réactions entraînent des conflits personnels et/ou familiaux qui vous demandent beaucoup d’énergie et qui peuvent même vous épuiser. Devez-vous le confronter, l’écouter, l’ignorer ? Voici quelques pistes de réponses.

Qu’est ce que le trouble de personnalité limite ?

Il s’agit d’un trouble qui fait référence à un dysfonctionnement d’ordres psychologique et social. La personne qui est affectée par ce problème a des comportements inadaptés et enracinés. Sa personnalité est anormale, soit dans l’équilibre de son jugement, de ses émotions et de ses comportements. Ses relations avec les autres sont souvent très instables.

Il s’agit d’un trouble qui a des répercussions importantes sur les membres de l’entourage puisqu’ils sont amenés à vivre une variété d’émotions souvent intenses : découragement, impuissance, colère, angoisse, peur, etc. Il s’agit plus précisément d’un trouble qui fait référence à des dysfonctionnements d’ordres psychologique et social. L’équilibre du jugement, des émotions et des comportements est compromis. Les personnes qui sont affectées du trouble de personnalité limite peuvent présenter des comportements inadaptés et enracinés.

Quelles sont les causes ?

Il n’est pas évident de savoir si ce trouble est de source génétique ou bien environnementale. Des chercheurs ont découvert que des anomalies génétiques, biologiques et psychologiques pourraient s’entrecroiser alors que d’autres approches n’établissent aucune cause biologique ou héréditaire. Chose certaine, plusieurs facteurs contribuent au développement de ce trouble : un tempérament hypersensible et impulsif, une très grande vulnérabilité au stress et un environnement familial et social difficile.

Quels sont les symptômes ?

Vous pouvez sûrement remarquer chez votre proche des comportements et des attitudes difficiles. Il a du mal à supporter la solitude et il met beaucoup d’énergie à éviter les abandons. Le mode d’instabilité de son humeur, de ses relations interpersonnelles et l’image qu’il peut avoir de lui-même peuvent, par exemple, se traduire par des gestes impulsifs comme des dépenses exagérées, une sexualité démesurée ou une conduite automobile dangereuse.

Votre proche peut avoir des changements d’humeur importants passant d’un état dépressif à un état de grande irritabilité. Il peut faire des colères intenses et inappropriées, commettre des gestes suicidaires et vivre des sentiments permanents d’ennui.

Comment traiter le trouble de personnalité limite ?

Contrairement à d’autres maladies mentales, il peut être très long avant de pouvoir confirmer le diagnostic et il n’existe pas de médicaments spécifiques pour traiter ce trouble. Cependant, dans certains cas, une médication peut servir pour atténuer les symptômes difficiles à maîtriser comme l’anxiété, la dépression, l’impulsivité, les variations de l’humeur et parfois, la perte de contact avec la réalité.

Du côté des approches thérapeutiques, elles peuvent être variées et prendre différentes formes. La personne peut choisir une psychothérapie individuelle, de groupe, comportementale ou familiale. Il est important d’amorcer une démarche d’aide car sans soutien, ce trouble peut laisser place à d’autres problèmes importants comme l’alcoolisme, la dépression, voire même le suicide.

Comment dois-je réagir ?

En raison des propos que vous adresse votre proche, il est possible que vous ressentiez de la culpabilité et de l’impuissance. Sachez que vous pouvez intervenir pour le responsabiliser face à ses attitudes et ses comportements. Délimitez vos responsabilités et placez-le devant des choix et leurs conséquences. Établissez vos limites très clairement en identifiant ce qui est inacceptable. Il faut être à la fois ferme, poli, honnête sans verser dans la tolérance excessive, la crainte ou la provocation. De concert avec les autres membres de la famille, tentez de trouver le ton juste pour éviter le rejet brutal.

Ces quelques pistes pourront possiblement vous guider dans le type de communication que vous devez établir avec votre proche. Cependant, compte tenu de la complexité de ce trouble, nous vous recommandons fortement d’aller chercher de l’aide.

Que dois-je éviter de faire ?

En fonction de sa dynamique, il faut éviter de décider pour votre proche et d’assumer ses responsabilités. Ne discutez pas avec lui pendant la crise. Évitez de crier, quelle que soit l’ampleur de son comportement et de ce qu’il vous dit. Ne négligez pas ses menaces de suicide et évitez de banaliser ses efforts à changer.

Ne vous sentez pas dans l’obligation de régler tous les problèmes ; vous devez laisser votre proche assumer certaines responsabilités. Laissez-lui essayer de nouveaux comportements et assumer ses comportements négatifs.

À retenir

Le trouble de personnalité limite est une maladie mentale dont les symptômes sont associés à des perturbations psychologiques et sociales. Il est important d’identifier vos limites et de ne pas assumer les responsabilités de votre proche. Soyez patient et encouragez-le à aller chercher de l’aide.

Source: Réseau Avant de Craquer

En raison de différents événements qui se produisent dans la vie, tous les êtres humains vont vivre des hauts et des bas. Vous pouvez donc vous sentir parfois un peu déprimé ou vivre des chagrins profonds. Le temps arrange généralement les choses et la vie reprend son cours. Lorsque l’on parle de dépression sévère et persistante, il s’agit d’un problème que votre proche ne sera pas capable de surmonter sans obtenir de traitement. Quoiqu’il puisse survenir à tout âge, le premier épisode de dépression apparaît généralement entre l’âge de 25 à 44 ans ; c’est la maladie mentale la plus répandue. On estime que 10 % des hommes et 20 % des femmes souffriront de cette maladie au cours de leur vie.

Il est normal que vous vous sentiez dépassé par les événements car voir son proche constamment triste, découragé et irritable peut être très difficile à vivre. Que faire pour l’aider ? Que dire pour qu’il remonte la pente ? Des questions sans réponse qui peuvent vous causer bien des maux de tête.

Qu’est-ce que la dépression sévère et persistante ?

Contrairement à d’autres types de dépression épisodique, la dépression sévère et persistante ne disparaît pas d’elle-même ; elle est qualifiée de chronique. La maladie va affecter la mémoire, la pensée, le jugement et l’état d’esprit de votre proche. La dépression sévère a un impact sur sa façon de se sentir, de penser, de manger, de dormir et d’agir. Les personnes qui en sont atteintes doivent être traitées pour éviter que les symptômes ne s’aggravent.

Quelles sont les causes ?

On ne connaît pas la cause exacte de la dépression sévère et persistante car elle peut être la conséquence de plusieurs facteurs qui agissent seuls ou qui se combinent les uns avec les autres. Des facteurs héréditaires (prédisposition génétique et psychologique) combinés avec des chocs biologiques (ex. : accouchement, accident cérébral vasculaire, infarctus, etc.) et des événements perturbateurs majeurs (divorce, deuil, échec professionnel, etc.) peuvent expliquer l’origine de cette maladie.

Quels sont les symptômes ?

Pour que la dépression de votre proche soit reconnue comme étant sévère, les symptômes doivent être présents et observables pendant une période d’au moins trois mois. Pendant cette période, votre proche va perdre l’intérêt pour ses activités habituelles, son appétit et son poids peuvent se modifier, il éprouvera des problèmes du sommeil et une baisse de libido. Il peut avoir la larme facile ou avoir envie de pleurer sans en être capable.

D’autres symptômes sont possibles : une modification des sentiments qu’il éprouve envers vous, une perte d’estime de soi, un manque de concentration, une lenteur d’esprit, de l’anxiété, des idées suicidaires et, parfois même, des hallucinations.

Comment traiter la dépression sévère et persistante ?

Les formes de traitement les plus répandues sont les médicaments et la psychothérapie. Il s’agit de moyens qui peuvent être utilisés seuls ou combinés. De son côté, les antidépresseurs atténueront ou feront disparaître les symptômes de votre proche et lui permettront d’éloigner d’éventuelles rechutes. D’autre part, une démarche de thérapie individuelle et/ou la participation à un groupe d’entraide lui permettront de retrouver un état émotif plus sain.

Comment dois-je réagir ?

Dans un premier temps, malgré le fait que vous puissiez ressentir de la colère envers votre proche, il est important de vous rappeler qu’il a besoin d’aide et de compréhension. À un certain stade, il se peut que votre proche ait beaucoup de difficulté à accepter l’aide disponible mais votre appui est essentiel. Il est possible qu’il ne puisse plus prendre en charge les responsabilités qu’il avait l’habitude d’assumer. Par conséquent, en fonction de vos capacités, vous devrez peut-être en assurer la majeure partie, sinon la totalité.

Si votre proche parle de suicide, il faut prendre ses propos au sérieux car beaucoup de gens qui essaient de mettre fin à leur vie ont d’abord demandé de l’aide en menaçant de le faire. Il faut l’écouter et lui présenter des suggestions utiles en l’encourageant à consulter son médecin de famille. Vous pouvez également contacter le centre de prévention du suicide de votre région.

Même s’il peut être épuisant de vivre avec quelqu’un qui est déprimé, il est important de maintenir vos relations avec lui. Il faut que vous gardiez le moral et continuiez, dans la mesure du possible, à vivre votre vie. Il ne faut pas oublier qu’une fois traité, votre proche se rétablira. Cependant, il faut lui permettre de le faire à son rythme en l’encourageant à prendre soin de sa santé.

Que dois-je éviter de faire ?

Il ne faut pas le blâmer pour ses symptômes et ne pas insinuer que sa dépression est un signe de faiblesse. Évitez d’être impatient et de lui faire vivre un interrogatoire sur les raisons de son état dépressif. Ne prenez pas personnellement le fait qu’il refuse votre aide ou qu’il ne donne pas suite à vos conseils. Globalement, évitez des interventions qui risquent d’accentuer son sentiment de culpabilité ou de solitude.

À retenir

Contrairement aux moments de déprime vécus lors d’événements malheureux, la dépression sévère et persistante ne disparaît pas d’elle-même. Il faut beaucoup d’écoute et d’encouragements pour amener votre proche à aller chercher de l’aide.

Source: Réseau Avant de Craquer

Cette maladie est aussi connue sous le nom de maniaco-dépression. Elle désigne une affection qui comporte deux pôles d’émotions. Il s’agit de sautes d’humeur récurrentes, anormales, persistantes et incontrôlables. La maladie est généralement diagnostiquée à l’âge adulte, en moyenne vers 30 ans. Elle touche 2 % de la population, autant les femmes que les hommes. Nous remarquons que, de plus en plus, de jeunes personnes sous la barre des 30 ans reçoivent un diagnostic de trouble bipolaire. La détection précoce de cette maladie a une incidence favorable sur le traitement et la qualité de vie de ces personnes.

Le chaos émotif qui découle de cette maladie peut entraîner de graves conséquences du point de vue social. C’est normal que vous vous sentiez démuni devant votre proche. Que faire pour l’aider dans sa détresse ? Que faire pour vous protéger de ses excès ? Voici quelques pistes pour vous aider à y voir plus clair.

Qu’est-ce que le trouble bipolaire ?

La maladie affective bipolaire est un trouble de l’humeur qui est caractérisé par l’alternance de périodes extrêmes d’excitation et de dépression. Ces périodes alternent avec des phases normales où votre proche n’aura aucun symptôme apparent ; il redeviendra comme avant. Ces périodes peuvent durer des jours, des mois ou des années, mais les cycles recommenceront probablement. Dans la plupart des cas, la manie précède la dépression.

Quelles sont les causes ?

Les chercheurs n’ont pas encore pointé du doigt une cause unique au trouble bipolaire. Par contre, ils s’entendent à dire que l’hérédité, les variations hormonales et un affaiblissement du système immunitaire contribueraient à la maladie. On compare ce trouble au diabète puisque ces deux maladies découlent d’un déséquilibre biochimique. Le diabète influe sur la sécrétion ou l’absorption de l’insuline, alors que la maladie bipolaire affecte l’humeur de la personne. Certaines situations stressantes peuvent également agir comme facteurs déclencheurs.

Quels sont les symptômes ?

Considérant que la maladie implique deux phases opposées, les symptômes doivent se décrire distinctement selon ces phases.

La manie comporte des périodes d’excitation et d’euphorie. Au début de la maladie, il est possible que votre proche vous semble plus social, actif, bavard, confiant et créateur, plus qu’à son habitude. À mesure qu’augmente cet état, vous pourrez remarquer une irritabilité extrême, des sautes d’humeur rapides et imprévisibles, une accélération de sa pensée qui fera en sorte qu’il sautera du coq à l’âne avec un débit de parole très rapide. Dans certains cas extrêmes, il peut faire des gestes dangereux envers lui-même ou les autres.

Il aura aussi des réactions excessives qui peuvent se traduire par des dépenses démesurées et un manque de jugement. Tout comme lors d’une période dépressive, votre proche peut perdre contact avec la réalité et entendre des voix (dans 15 % des cas). Cette phase peut durer de quelques jours à quelques mois.

La dépression correspond à des périodes extrêmes de tristesse. Votre proche peut vivre des sentiments d’inutilité, de désespoir et de culpabilité excessive. Sa détresse peut se traduire par un désintéressement à l’égard de son travail, de ses passe-temps et une perte d’intérêt affectif envers les membres de son entourage.

Non traitée, la phase dépressive peut durer quelques jours jusqu’à plusieurs mois. Au cours de cette période, vous pourrez observer des attitudes chez votre proche qui traduiront ses peurs, son anxiété, ses pensées noires qui peuvent l’entraîner vers une perte de contact avec la réalité. Il peut entendre des voix, avoir des idées étranges et ultimement, avoir des pensées suicidaires.

Comment traiter le trouble bipolaire ?

Les formes de traitement les plus répandues sont les médicaments et la psychothérapie. Les stabilisateurs de l’humeur ont pour but de prévenir les dérèglements de l’humeur et ils ne créent pas d’accoutumance. Le traitement de base est relié aux médicaments normothymiques, dont le lithium, un sel minéral qui a la propriété de stabiliser l’humeur rapidement. Il est efficace chez environ 80 % des cas, mais il exige toutefois des contrôles sanguins réguliers afin de bien doser la médication. La majorité des personnes qui composent avec un trouble bipolaire, une fois stabilisées, reprennent leurs activités antérieures.

Comment dois-je réagir ?

Tous les excès de dépression sont troublants et lors de la première crise, vous risquez d’être confus puisque vous ne comprendrez pas ce qui se passe et pourquoi l’état de votre proche ne s’améliore pas de lui-même. Dès lors, il faut que vous fassiez preuve de patience malgré la frustration que vous pouvez ressentir. Il faut l’encourager et lui montrer que vous comprenez les difficultés causées par sa maladie, et lui manifester que vous avez confiance en sa guérison. Écoutez-le plutôt que lui donner des conseils.

En phase de manie, vous pouvez dire à votre proche que vous ne comprenez pas ce qu’il essaie d’exprimer parce qu’il parle trop vite. Dans des situations où il y a présence d’attitudes agressives, vous ne devez pas tolérer de telles situations. Vous pouvez lui dire : « Je n’accepte pas ton comportement agressif, tu n’es plus en contrôle car tu n’agis pas ainsi d’habitude ». Ce genre de remarque peut aider votre proche à rester en contact avec la réalité.

Lorsque la situation est stabilisée, il est important de déterminer avec votre proche ce qui semble trop le stimuler ou le stresser dans la vie quotidienne. Ces discussions vous fourniront des informations utiles pour établir des stratégies de prévention.

Si des enfants sont impliqués dans le quotidien de votre proche, il faut qu’on leur explique la situation car ils peuvent se créer des scénarios pires que la réalité. Faites-vous soutenir dans cette démarche et allez chercher de l’aide pour vous aider à établir vos limites.

Que dois-je éviter de faire ?

En période de dépression et malgré votre désir de voir votre proche se rétablir, il faudra éviter de l’interroger sur les motifs de sa dépression, de le blâmer pour sa façon de se sentir ou encore de lui dire de se prendre en main. Ces façons de faire ne pourront qu’accentuer son sentiment de culpabilité et de solitude. Évitez de faire des efforts exagérés pour lui remonter le moral et de lui laisser entendre que la situation pourrait s’améliorer s’il faisait des efforts.

En phase de manie, ne vous laissez pas leurrer par l’exaltation de votre proche. S’il devient soupçonneux, il faut éviter de discuter avec lui puisqu’il risque de devenir encore plus colérique. Il ne faut pas l’accuser d’être malade et il faut éviter de le provoquer. Enfin, il est inutile de lui demander de se calmer.

Vivre avec une personne en phase de manie peut entraîner des problèmes financiers importants au sein d’une  famille. Il faut rapidement aller chercher de l’aide pour s’outiller et éviter de tomber dans un engrenage financier.

À retenir

La maladie bipolaire est un trouble de l’humeur qui comporte des périodes de dépression et de manie. Une fois stabilisées, la majorité des personnes reprennent leurs activités. Encouragez votre proche à consulter.

Source: Réseau Avant de Craquer

La schizophrénie est une maladie mentale, un trouble cérébral qui affecte la capacité d’une personne à distinguer la réalité et sa propre perception des événements. Elle touche environ 1 % de la population, peu importe les pays, les cultures et les groupes socioéconomiques.

Quelles sont les causes ?

Dans l’état actuel des connaissances médicales, les facteurs mis en évidence sont héréditaires, biologiques, psychologiques et environnementaux. Cependant, cette maladie du cerveau ne peut pas s’expliquer par une seule et unique cause. Tout comme l’asthme ou les maladies cardiaques, différents éléments stressants de la vie, tels que des événements familiaux, des examens, des tracas au travail, l’usage de drogues, un décès ou autres peuvent interagir et provoquer l’apparition et les rechutes de cette maladie mentale complexe. Des données scientifiques relatent que les hommes seraient plus enclins à développer la schizophrénie.

Quels sont les symptômes ?

Règle générale, les symptômes apparaissent graduellement et s’échelonnent sur plusieurs années. Ce phénomène fait en sorte que plusieurs familles n’arrivent pas à déterminer si la personne traverse un moment difficile ou s’il s’agit de quelque chose de plus sérieux. Avant d’obtenir un diagnostic, il est possible que vous observiez des changements dans le comportement de votre proche. Au cours de cette période, dans certains cas, ses activités quotidiennes et son hygiène déclinent. Il est possible qu’il voie ses capacités de penser et de réfléchir se détériorer. De plus, son humeur peut changer fréquemment et, dans les cas les plus graves, la personne atteinte peut avoir des hallucinations et des délires.

Un certain nombre de personnes consomment des drogues qui leur procurent un effet apaisant. Cependant, sans le savoir, leur processus psychotique est précipité, leur pensée devient irrationnelle et perturbée. Dans d’autres cas, la maladie s’installe très rapidement. Au fur et à mesure que les symptômes s’aggravent, la personne peut ressentir de la panique, de l’anxiété et de la peur. Elle peut refuser d’admettre qu’elle ne va pas bien et tenter de ne pas laisser paraître ses émotions.

Vous pourrez alors voir apparaître des symptômes négatifs ; ils font référence à des pertes. On peut observer un manque de motivation et d’intérêt, une rupture avec ses relations sociales et de l’inaction. L’ambivalence est présente et la prise de décisions devient ardue. Votre proche peut éprouver des troubles cognitifs, tels que des difficultés à traiter l’information, des problèmes de concentration et de mémoire. Il devient peu expressif et fait des phrases courtes et évasives.

Paradoxalement s’installent des symptômes positifs puisqu’il s’agit d’ajouts à sa personnalité, tels que les hallucinations, le délire et les troubles de la pensée. Ces symptômes vont se traduire par des voix qu’il entend, de fausses interprétations des événements, une impression de ne plus avoir d’identité propre, un langage incohérent et un discours illogique. Il est également possible que votre proche soit agité et qu’il manifeste des comportements agressifs.

Il existe plusieurs types de schizophrénie, le psychiatre pourra vous donner des précisions en fonction du diagnostic de votre proche.

Comment traiter la schizophrénie ?

Le traitement de la schizophrénie repose sur une approche thérapeutique globale. En d’autres mots, votre proche prendra des antipsychotiques qui pourront soulager ses symptômes. Un programme de réadaptation favorisera la reprise d’activités en vue de son rétablissement.

Les symptômes de la maladie fluctuent particulièrement pendant les cinq premières années. Quoique ces derniers puissent s’atténuer après cette période, les études tendent à démontrer qu’ils se stabilisent après l’âge de 40 ans. La science évolue de jour en jour et des pas importants au niveau scientifique nous portent à croire que la qualité de vie des personnes qui sont atteintes de schizophrénie ira en s’améliorant.

Comment dois-je réagir ?

Dans un premier temps, il est important que vous soyez, d’abord et avant tout, vous-même. Vous n’êtes ni un intervenant, ni un médecin, ni un infirmier. Donnez-vous le droit à l’erreur et ayez des attentes modestes et prudentes, tant envers vous qu’envers votre proche.

Malgré le fait que la situation soit sous tension ou lourde, vous devez oser parler à votre proche de ce qui vous inquiète et des sentiments que vous éprouvez. Parlez lentement, d’une voix calme en utilisant des phrases courtes et simples pour éviter la confusion. À titre d’exemple : « Je suis inquiet parce que tu ne manges plus avec nous, qu’est-ce qui ne va pas ? ». Même si votre proche ne vous répond pas, il saura que vous êtes là pour lui. S’il est conscient que quelque chose ne va pas, il peut passer des semaines, voire même des mois dans un état de confusion et de peur. Il tentera de comprendre son problème par lui-même et il peut tout mettre en œuvre pour vous convaincre que la situation est parfaitement « normale ».

Ne restez pas seul dans la gestion de la situation, faites appel à d’autres personnes qui connaissent bien votre proche. Il s’est peut- être isolé de son cercle d’amis ; suggérez-lui de parler de ses inquiétudes avec quelqu’un en qui il a confiance ou demandez-lui si vous pouvez communiquer avec un proche qui pourrait l’aider.

Si sa condition ne s’améliore pas, encouragez-le à consulter. Pour éviter de raviver les inquiétudes qu’il n’a jamais pu exprimer, attirez son attention sur un symptôme particulier. À titre d’exemple : « J’ai remarqué que tu as de la difficulté à dormir depuis quelques temps et que tu es très fatigué durant le jour. Tu pourrais consulter un médecin à ce  propos? ».

Malgré vos efforts, il est possible que votre proche refuse votre aide. Il ne faut pas vous décourager car des gens qualifiés peuvent vous venir en aide rapidement ; contactez immédiatement l’association de familles de votre région qui vous accompagnera dans votre situation.

Que dois-je éviter de faire ?

Dans un premier temps, n’oubliez jamais que nous n’êtes pas le thérapeute de votre proche. Évitez de lui formuler des solutions toutes faites ou de lui poser un diagnostic. En tout temps, il ne faut pas lui faire la morale ou lui suggérer de se prendre en main. Évitez de le ridiculiser, de le blâmer ou de faire des plaisanteries sur sa situation.

Il est important d’éviter toute confrontation qui vise à prouver à votre proche que ce qu’il entend, voit, sent ou ressent n’existe pas. Rappelez-vous toujours que l’expérience est réelle pour lui. Par contre, un geste ou une parole lui exprimant votre amour, amitié ou attachement, selon le cas, pourrait le rassurer.

À retenir

La schizophrénie est une maladie mentale. Elle entraîne des symptômes qui affectent la pensée et les comportements. L’aspect émotionnel de même que l’humeur peuvent être affectés. Il faut faire preuve de patience et surtout, faire appel à des ressources d’aide.

Source: Réseau Avant de Craquer

La psychose est une perte de contact temporaire avec la réalité.  Elle se caractérise entre autres par des idées délirantes, des hallucinations, un discours incohérent et un comportement désorganisé.

Elle peut apparaître de façon graduelle ou spontanée, et peut également être induite par une substance toxique (médicaments, drogues, alcool, etc.). Un épisode psychotique peut être induit par différents troubles mentaux dont la schizophrénie, la dépression, la bipolarité et la toxicomanie. 

 

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Contrer les préjugés et la stigmatisation en santé mentale.

Le rétablissement

 

Comme pour toutes les maladies mentales, le rétablissement fait référence à un processus propre à chacun. Le rétablissement survient lorsque la personne décide que ce n’est plus à la maladie de contrôler sa vie. La personne considère à ce moment qu’il est possible de vivre une vie satisfaisante malgré les limites imposées par le trouble de santé mentale.